MÉDIATHÈQUE DE REIMS
Réalisation : 1997
Surface :
Coût :
Maître d'ouvrage : VILLE DE REIMS
Architectes : EMMANUELLE BEAUDOUIN, LAURENT BEAUDOUIN, LUCIEN COLIN, DOMINIQUE HENRIET
Architectes assistants : CHRISTOPHE PRESLE, ANNE CREUSOT, ANTOINE CRUPI, ANNA PURPURI
Le projet de concours d’Emmanuelle et Laurent Beaudouin, associés à Lucien Colin et Dominique Henriet, est dans un site unique, face à une des plus importantes cathédrales française, en bordure de l’avenue qui aboutit sur l’axe du parvis. Le projet de l’atelier Beaudouin est inséré dans un tissu urbain dense, d’échelle domestique. Pour cette raison, la médiathèque doit articuler des relations complexes avec son contexte. Au long de l’avenue, la façade de la médiathèque accompagne le rythme de l’ancien hôtel des finances qui lui fait face. Ce bâtiment a été agrandi au début du XX° siècle pour assurer à l’avenue un rythme simple et régulier. Il forme, avec la médiathèque, un cadre équilibré pour cadrer la perspective vers la cathédrale. Le long de l’avenue, le projet est rythmé par des alternances de creux et de pleins qui s’ouvrent à l’intérieur des salles de lecture pour donner une épaisseur réversible au bâtiment. L’alternance des pleins et des vides crée une modulation qui prolonge en écho le rythme des piliers latéraux de la cathédrale. La médiathèque fait le lien entre la cathédrale et le tissu urbain. L’épaisseur des creux de la façade, visible depuis la rue, est doublée à l’intérieur du bâtiment par les cabinets de lecture qui produisent un rythme identique de vides et de pleins. Chaque espace de lecture permet une vision latérale en enfilade vers la cathédrale. La coupe de la salle de lecture est une façade intérieure qui donne à l’intérieur de la médiathèque une dimension urbaine. La cathédrale est un leitmotiv qui ponctue à différents moments le parcours du visiteur, le point d’orgue étant la vision cadrée des deux niveaux ouverts de la grande salle de lecture. La cathédrale est intégrée à l’architecture de la médiathèque comme la quatrième façade de la salle. Les rangées de livres de la bibliothèque et les rangs des sculptures de la cathédrale se font écho. La métaphore décrivant la façade de la cathédrale comme un livre ouvert, prend sa valeur concrète dans la perspective intérieure de la médiathèque. L’entrée sur la place se fait sous un volume opaque marqué par un creux qui allège l’impression de masse. Il englobe la terrasse du café, les volumes courbes de l’escalier et ceux de la salle des périodiques. Ces courbes servent de contrepoint à la composition d’ensemble.